Jour 5, André Bélanger

Des chutes ahurissantes!

Le clou de l’expérience, ce sont les chutes 4 et 3, portages obligatoires. Les chutes sont numérotées depuis le fleuve. La première, près de la route et du fleuve, est fermée par un barrage, la seconde à moitié noyée par le lac artificiel créé pour alimenter la première. Il nous reste la 3e et la 4e, mais commençons par la 4e, puisque c’est de l’amont que nous arrivions.

La quatrième chute est immense, mythique, avec portages à la clé. On dit que le pas très modeste Steve Fisher aurait refusé de sauter les chutes, c’est pour dire. Pour l’admirer, on termine le portage et on peut remonter au pied de la chute. De là, randonnée sur les rochers pour la surplomber. Surprise: un nid d’aigle fixé dans une anfractuosité d’un surplomb, juste au-dessus du torrent, à l’abri de toute forme de prédateur.

On y est resté pas mal longtemps à se laisser impressionner par la force de l’eau. Respect!

La troisième chute, ç’a été mon coup de coeur. Je me pensais à Iguazu en Argentine : des trombes d’eau qui s’écoulent en de multiples cascades autour de gros caps de roche recouverts d’une forêt riche et généreuse. J’avoue, le portage était chiant et sale; mais il en valait la peine! En passant, si vous y allez, portez des pantalons longs: les bruyères nordiques sont d’une efficacité redoutable pour vous arracher des morceaux de peau au passage.

L’expérience a été bonne. Tellement bonne que mon petit doigt me dit qu’on va probablement répéter l’expérience l’an prochain.